Sur les réseaux sociaux, une autre fille qui a la FK avait annoncé sa grossesse. Ma grossesse n’avait à peine que 12 jours d’avance sur la sienne. Nous sommes naturellement entrées en communication. Ça aide de discuter avec une autre personne qui vit un peu les mêmes étapes que soi. Nos histoires sont différentes, mais nous échangeons sur nos craintes et sur nos réalités respectives.
Alors que je suis dans l’état d’esprit où je me sens frustrée de ne pas pouvoir être très active, elle m’écrit pour me dire qu’à 23 semaines de grossesse, à cause de l’exacerbation d’une infection pulmonaire, une quinte de toux a fait en sorte que ses membranes ont fissuré et qu’elle commence à perdre du liquide amniotique. Les heures à venir pour elle et son bébé sont critiques. Selon les médecins, le bébé est viable, mais sera un très grand prématuré si elle accouche rapidement, avec toutes les complications que ça implique.
Tout ce que je craignais pour moi lui arrive à elle… Par chance, sa condition est vite stabilisée, une échographie révèle qu’elle n’a pas trop perdu de liquide et que le cœur de son bébé bat encore. Dans les jours qui viennent, la fissure se sera colmatée, quel soulagement. Cependant, c’est le repos complet pour elle, elle doit rester allongée 24h/24 pour éviter toute autre fissure.
Chaque fois que l’on s’écrit, malgré son inquiétude immense pour son bébé, je perçois que le fait d’être alitée ne la fait pas trop déprimer, elle sait que c’est un sacrifice qu’elle fait pour son bébé. Wow, quelle leçon pour moi qui me plaignais le ventre plein! Comparativement à sa situation, ce n’est rien de se bercer 3-4 hrs par jour. Merci ma chère de me remettre à ma place à travers ta force de te battre!
À partir de ce moment, j’ai arrêté de me plaindre et chaque fois que je m’ennuyais à me bercer, je pensais à elle.