Mon prochain jour 1 survient à la mi-novembre. Le bon côté des choses, c’est que j’ai commencé ma période de chômage, donc plus de stress occasionné par mes demandes de congé.
La première échographie… tout est beau!! On peut commencer le cycle de stimulation ovarienne, enfin tous les espoirs sont permis! La première FIV, celle où on a l’impression qu’on va bientôt caresser son gros bedon!
Je me souvenais des problèmes pulmonaires que m’occasionnait la prise d’hormones lors de mes inséminations. Je ne prends pas de chance, après validation avec les médecins, je commence une prise d’antibiotiques préventive simultanément à ma stimulation ovarienne.
On commence avec une petite dose d’hormone. Il arrive parfois que le corps réagisse trop fortement à la stimulation ovarienne, ce qui peut entraîner une sur-stimulation. Celle-ci provoque la rétention d’eau au niveau des ovaires et des… poumons. Dans mon cas, on ne veut pas ça!
Cependant, ma réponse folliculaire n’est pas optimale. Pour une FIV optimale, on aimerait ponctionner un minimum de 10 follicules. Dans mon cas, ce n’est que 6 qui se sont développés. Au jour 15 de mon cycle a tout de même lieu le prélèvement des follicules. C’est LE moment stressant de la FIV. Mon suivi, je l’avais à la clinique de ma région, mais pour la ponction, je devais me déplacer à Ste-Justine, à 1h45 de chez moi. On doit être à jeun (pour ne pas vomir dans la face du gynéco à cause des médicaments antidouleur), on nous donne une bonne dose d’antidouleur, et une fois dans la salle opératoire, on nous donne quelques bonnes injections directement dans le col de l’utérus pour le geler. Ensuite, le médecin perce deux trous entre le col de l’utérus et chacun des ovaires et aspire tous les follicules qu’il voit.
Bon, plus de peur que de mal pour cette fois, ce ne fut pas trop douloureux, et chéri était là pour s’occuper de moi. Je reste couchée une dizaine de minutes après l’intervention et je suis invitée à aller faire un petit pipi, pour me dégourdir les jambes et pour s’assurer que tout va bien de ce côté. Oui, vraiment tout va bien, je n’ai pas du tout de douleur! Plus de peur que de mal, j’avais vraiment attendu 3 ans par peur de ça?!
L’embryologiste nous appelle le lendemain pour nous donner des nouvelles. Au final, 7 ovules matures ont été ponctionnés, 6 ont été fécondés par micro-injection du sperme de mon chum. Vraiment ce sont de super résultats! Ensuite, on attend au jour #3 pour savoir si on retourne à St-Justine pour un transfert d’embryon, ou si on les laisse en culture prolongée.
Jour #3, folle comme de la marde, je réponds au téléphone! Mauvaise nouvelle, seuls 2 embryons se sont développés alors que les 4 autres ont eu un mauvais développement cellulaire, dit « fragmentaire ». De plus, les 2 embryons qui se sont développés ne sont pas de super bonne qualité, ils préfèrent les laisser se développer jusqu’au jour #5. Bon, je me recouche, mon chum s’en va travailler…
Jour 5, il reste de l’espoir! Je réponds au téléphone, folle comme de la marde, encore, peut-être que c’est le moment où l’on transférera mon petit bébé à l’intérieur de mon bedon! Mauvaise nouvelle, les 2 embryons ne se sont pas développés comme souhaité, l’un sera gardé en culture prolongée, l’autre a, lui aussi, fragmenté. C’est certain qu’il n’y aura pas de transfert, mais si coco est beau demain, on le congèlera.
Jour #6, je n’ai pas d’espoir. Comme de fait, appel de l’embryologiste pour me dire que coco n’a pas continué son développement.
Bonne nouvelle, ou disons, nouvelle « moyennement bonne » plutôt, ce cycle ne sera pas comptabilisé parmi mes 3 essais gratuits, car il faut qu’il y ait transfert pour que ça compte.
Je me lève, déterminée à ce que cette journée soit tout de même belle, j’ouvre mon ordinateur et je lis que le matin même le gouvernement a déposé le projet de loi 20, qui viendra couper le programme de gratuité en FIV. Définitivement c’est une journée de merde!
Mais, il faut que je me dépêche, pour avoir droit à au moins un autre essai avant la coupure.
J’appelle à la clinique de fertilité, et là on m’informe que je dois avoir un cycle de repos avant ma prochaine FIV. Un autre 35 jours à attendre.
Vraiment une journée de marde.
Et c’est (encore) l’attente jusqu’à ma FIV #2…