Ici, j’aimerais dire à tous ceux qui ont une amie qui vit des difficultés à tomber enceinte que de lui relater une maudite histoire de lâcher-prise, c’est la pire chose à faire.
Vous savez, le tata qui vient nous conter qu’une amie à lui essayait de tomber enceinte depuis 1000 ans et que c’est enfin arrivé quand elle s’est finalement lancée corps et âme dans sa réelle passion sur la collection des araignées égyptiennes albinos ; de surcroît elle a eu un orgasme mémorable lors de la conception. Man, ton histoire nous fait simplement nous sentir encore plus coupable de ne pas être capable de lâcher prise.
En fait, de « conseiller » à quelqu’un de lâcher-prise, c’est comme de dire à quelqu’un qui vient de perdre un être cher de faire son deuil, qu’après il se sentira mieux.
Hé gang, ça ne se fait pas rationnellement « lâcher prise », ça se vit, c’est tout. C’est comme le deuil, il faut en traverser les différentes étapes (Déni, Colère, Marchandage, Dépression, Acceptation).
Si vous retournez à mon texte sur l’adoption au Québec, vous verrez que la séance d’information avec la DPJ aura lieu 2 jours après ma prise de sang. Je savais déjà que l’adoption en banque mixte me permettrait d’atteindre mon but. Je ne croyais plus vraiment en mes chances de concevoir. Je crois que, plus ou moins consciemment, lors de ma 3e FIV j’avais lâché prise, j’avais accepté de tourner la page sur la grossesse.
Je me rappelle une discussion avec une amie…
Moi : Ce que je trouve le plus difficile dans le deuil que je fais, ce n’est pas de ne pas porter mon enfant, je n’y ai jamais tellement tenu car avec la FK, je sais que ça pourrait être difficile et dangereux une grossesse. Ce que je trouve difficile dans mon deuil, c’est de renoncer à la facilité.
Elle, surprise : Tu trouves que les démarches en clinique de fertilité c’est facile ?
Moi : Non, bien sûr, mais l’adoption c’est un tout autre défi. Il faut doublement se préparer à pallier à tous les problèmes émotionnels et psychologiques de l’enfant.Je dois me former différemment comme future maman d’un enfant qui aura subi des carences, physiques ou émotionnelles. Mais je suis prête et motivée à mettre l’énergie qu’il faut pour devenir cette maman-là.
Alors, on en revient au moment où j’appelle chéri :
Moi : Allo chéri, c’est moi, ça va ?
Lui : Je t’aime et : tu es enceinte !! Tu dois rappeler la clinique pour prendre un rendez-vous pour une échographie !
Bein voyons donc, je CAPOTE !!!!!
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