En quoi je suis retournée à l’école? Un DEP en production horticole : les plantes. Le bonheur pour moi, un vrai trip d’un an que je me payais là.
Bien sûr, on ne se protégeait pas, mais la vie ne nous a pas fait de surprise. Elle me mettait au défi d’aller jusqu’au bout de mon rêve!
Au cours de cette année d’école, j’ai participé à un concours qui encourage les filles à étudier dans un métier traditionnellement masculin. J’ai remporté un stage à l’international, destination de mon choix! Quand nous nous étions rencontrés, chéri et moi, nous avions participé à une séance d’information sur la Polynésie française, et nous nous étions promis qu’à la fin de son bacc, nous allions faire ce grand voyage (tout en sachant que c’est un voyage qui coûtait une fortune!).J’ai donc décidé d’aller voir la culture de fruits tropicaux dans cette république outre-mer de la France. Chéri m’a accompagnée pendant 2 semaines de ce stage, et vraiment nous nous sommes retrouvés, loin du stress de notre quotidien, les yeux remplis de paysages merveilleux et d’expériences ultra enrichissantes. Je suis encore consciente aujourd’hui de la chance inouïe que nous avons eue de faire ce voyage qui restera gravé pour toujours dans nos mémoires.
À la fin de cette année d’école, je n’avais pas encore été jusqu’au bout de mes ambitions en agriculture. Partir une entreprise, quand on n’a pas de ferme familiale, ça demande de la connaissance et une formation solide. J’ai décidé de poursuivre au Cégep une technique en gestion et exploitation de l’entreprise agricole.
Ce fut un autre trip de 2 ans! Déjà détentrice d’une technique, tous mes cours de base étaient terminés et j’ai pu me consacrer à fond aux cours techniques. Ça m’a permis de développer ma confiance en moi. J’ai toujours cru que j’étais une étudiante moyenne, mais j’ai constaté qu’en ayant du temps pour étudier et m’investir à fond dans chaque cours, je pouvais me dépasser. De plus, chéri avait pris le relais financier et il m’a ainsi permis de vivre ces 3 années d’études sans travailler, comme je l’avais fait pour lui du temps de son bacc.
Malgré le calendrier suspendu au-dessus de la table de chevet, qui identifiait bien mes cycles menstruels et mes périodes d’ovulation… Même si l’on se forçait parfois à se coller pendant les périodes propices…. Même si je me mettais à me faire des espoirs à chaque petite ½ journée de retard… Toujours pas de surprise pendant ces 2 autres années.
Je pensais que j’avais réussi à atteindre cet état de lâcher-prise que tout le monde me disait d’atteindre. Vous savez, la maudite histoire cute qu’on nous relate sans cesse quand on est dans ces démarches-là : une telle est tombée enceinte lorsqu’elle a lâché prise.
Faut croire que même en croyant avoir essayé fort fort, je n’étais pas encore rendue là.