Comme vous l’aurez compris, je ne peux pas vous donner beaucoup d’informations sur la cocotte qui est entrée dans notre cœur, comme mes garçons sont entrés dans mon ventre.
Je souhaiterais simplement dire que c’est possible d’adopter au Québec, dans des délais raisonnables et que l’enfant qui nous sera confié, bien qu’ayant subi une déchirure avec son parent biologique, ne sera pas nécessairement plein de séquelles irréparables et que ça peut être une belle histoire d’adoption.
Notre cocotte est arrivée dans nos vies alors qu’elle n’avait que 2 jours et elle n’a jamais revu ses parents biologiques après sa naissance. Lorsque cela fera 6 mois qu’elle aura intégré notre milieu de vie, une demande d’admissibilité à l’adoption sera déposée devant le juge (la DPJ s’occupe de faire ces démarches). Dans notre cas, dès le délai de 2 mois de placement passé, nous avons eu un jugement nous accordant tous les droits parentaux. Nous n’avons donc plus besoin de demander à la DPJ pour faire une sortie avec cocotte, par exemple. Bien que les délais à la cour ne soient pas rares, nous avons bon espoir qu’avant que cocotte ait soufflé sa 2e chandelle d’anniversaire, elle portera notre nom.
En conclusion, je suis consciente que nous avons été particulièrement privilégiés de la simplicité de notre dossier avec cocotte, mais cela veut simplement dire que de belles histoires d’adoption via la banque mixte, ça existe.
Nous sommes tellement enchantés par nos démarches et par la facilité de ce processus que nous pensons déjà à la possibilité d’adopter une autre cocotte via ce programme. Nous pourrons recommencer le processus après le premier anniversaire de placement de cocotte dans notre famille. J’ai toujours rêvé d’une famille nombreuse, et je trouve merveilleux d’avoir eu accès à cette alternative à la grossesse pour fonder ma famille.
Je suis revenue pour vous conter cette histoire plus brièvement que celle de ma grossesse, en espérant avoir semé une petite graine d’espoir dans le cœur de ceux et de celles qui rêvent à la parentalité tout en ayant eu à faire le deuil d’une grossesse.
De plus, je tenais à raconter une belle histoire d’adoption via la DPJ car, quand j’ai commencé mes démarches en ce sens et que j’en parlais autour de moi, il y avait toujours une personne pour me conter une histoire d’horreur d’une connaissance qui avait été famille d’accueil. Comme si c’était inévitable que ça se passe mal. Oui, il y a des risques, mais il y a également de belles histoires.
Au revoir et qui sait, peut-être à la prochaine si j’ai un jour une autre histoire à vous raconter!