Par Diane Gagnon, coach et auteure (facebook.com/DianeGagnon.Auteur.Coach)
Québec (Québec)
Extrait du SVB2016
Ce sont souvent les vœux que nous offrons à nos proches presque machinalement au début de chaque nouvelle année : l’amour et la santé!
Beaucoup d’entre nous croyons à tort que seuls quelques privilégiés reçoivent ces dons si précieux pour être heureux dans la vie. Parfois, nous pouvons avoir l’impression que nous n’avons ni l’un ni l’autre et que notre vie ne semble pas à la hauteur de nos attentes.
Et pourtant, nous avons TOUJOURS beaucoup plus que ce que nous croyons!
En fait, nous attendons de recouvrer la santé ou de recevoir l’amour alors qu’il nous est demandé d’ÊTRE l’amour et d’APPRÉCIER la santé que nous avons comme étant un enseignement privilégié sur les zones de nous-mêmes qui nécessitent encore plus d’amour.
Je m’explique.
La raison d’être de notre passage sur terre est d’apprendre à aimer. Davantage. Mieux. Sans juger. Tout ce que nous vivons, absolument tout, sans exception, nous est envoyé pour ce précieux apprentissage : apprendre à aimer.
Apprendre à nous aimer d’abord car il est difficile d’aimer les autres si nous ne nous aimons pas. Apprendre à s’aimer soi-même peut être l’enjeu le plus important que nous ayons à vivre au cours de notre vie. Quelle que soit notre condition physique, financière, sociale, personnelle ou familiale, nous devons apprendre à nous aimer tels que nous sommes avec ce que la vie a mis sur notre chemin comme maîtres, sous différentes formes, pour nous l’enseigner.
N’attendons pas d’être aimés pour nous aimer ou pour aimer les autres. Un foyer n’émet pas de chaleur tant que nous n’y avons pas mis du bois, du papier et du feu! Commençons d’abord par nous aimer, nous, nous aimer comme nous sommes, aimer ce que nous vivons, même si cela ne fait pas notre affaire, même si c’est un défi plus que quotidien. Car dans l’amour que nous aurons pour nous se trouvent les clés de notre bonheur.
Cet apprentissage ne peut être ni évité ni repoussé toute notre vie. Il est la base de tout, de notre bonheur, de notre ouverture à la vie, de notre accueil à ce que nous vivons, de notre ouverture aux autres et de notre capacité à recevoir l’amour des autres. Avez-vous remarqué combien nous doutons de l’amour des autres lorsque nous ne nous aimons pas? Pour accepter d’être aimé, il faut d’abord s’aimer soi-même.
C’est un apprentissage parfois long et difficile, parce qu’on nous l’enseigne peu mais c’est un cheminement quotidien qui nous procure beaucoup de joie… et d’amour!
Apprenons à nous aimer en faisant chaque jour un geste de bonté envers nous-mêmes. En prenant soin de nous par exemple ou en faisant quelque chose qui nous plaît, en reconnaissant nos qualités, en retrouvant l’enfant en nous pour en prendre soin. En écoutant notre cœur aussi, en se mettant au service de notre âme qui pourra ainsi nous guider avec fluidité vers notre propre mission de vie.
Car nous avons tous une mission de vie, peu importe les capacités physiques que nous ayons.
Il nous est toujours donné les meilleures conditions possibles pour notre évolution. Oh! Bien sûr, nous sommes loin d’être souvent d’accord avec ce qui nous est « imposé ». Pourtant si nous nous ouvrons à la vie, nous comprendrons que tout sert notre plus grand bien, que ce soit pour réaliser notre mission d’une manière qui nous est propre ou pour apprendre enfin à nous aimer tels que nous sommes, ou pour apprendre à mieux aimer les autres et la vie, et nous mettre ainsi au service de celle-ci.
Notre santé, ou plutôt nos conditions de santé, nous apparaissent souvent comme étant une limitation à ce que nous voulons faire. Et si c’était plutôt les conditions qu’il nous fallait pour que nous accomplissions notre mission de vie de cette façon? Et puis, même si nos problèmes de santé nous préoccupent, n’avons-nous pas ailleurs dans notre vie la santé mentale, la santé de cœur la santé dans nos relations?
Byron Katie, une auteure américaine mondialement connue, nous rappelle ceci : « Comment faire pour savoir si nous avons vraiment besoin de cette chose (comme cette maladie, ce problème, cet événement) dans notre vie? Si nous l’avons, si nous le vivons, c’est que nous en avons besoin! De même, ce que nous n’avons pas, c’est que nous n’en avons pas besoin en ce moment.
Je sais, il s’agit probablement pour beaucoup d’entre nous d’un changement drastique de perception face à la vie. Et tout changement, surtout de cette ampleur, demande du temps et de l’ouverture. Le plus important, justement, c’est de rester ouvert face à ces réflexions et de ne pas les rejeter d’emblée. Laissons-les faire leur bout de chemin en nous et voyons si elles peuvent nous apporter quelque chose de précieux.
Je sais, je ne suis pas atteinte de la fibrose kystique, mais j’ai eu mon lot d’épreuves et de maladies dans ma vie. Quand j’ai enfin consenti à m’ouvrir un tout petit peu à une nouvelle vision de la vie, ma vie a commencé à changer. Pour le mieux. En tout.
Notre niveau d’ouverture face à la vie détermine le niveau de bonheur que nous y laissons entrer. Plus nous sommes ouverts, plus nous accueillons ce que la vie nous envoie, plus nous comprenons que chaque chose a sa place dans notre vie. Et que nous avons aussi notre place à nous.
Ainsi, chaque événement difficile vécu est nécessaire pour faire place à quelque chose de plus grand. Chaque abandon nous apprend à mieux nous aimer nous-mêmes et à ne plus jamais nous abandonner. Chaque échec nous sert de tremplin pour aller plus loin; ainsi il n’y a pas d’échec réel. Chaque trahison nous enseigne à aimer mieux et à pardonner. Chaque maladie nous enseigne à mieux aimer, à choisir l’essentiel, à ne pas juger, à développer des qualités et des aptitudes que nous n’aurions peut-être pas développées autrement. Chaque épreuve sert notre évolution. Chaque peine d’amour nous apprend à garder le cœur ouvert. Il y a un merveilleux proverbe soufi qui dit : « La vie te brise le cœur, encore et encore et encore, jusqu’à ce qu’il reste ouvert! » Leornard Cohen ne chante-t-il pas que les fissures sont les endroits par où peut pénétrer la lumière dans notre âme?
Ainsi, on en vient un jour à « accueillir » ce qui nous est offert, jour après jour, avec de plus en plus d’ouverture parce que nous savons intrinsèquement qu’il y a un cadeau pour nous derrière chaque situation. Parfois le cadeau est mal emballé, j’en conviens. Mais il y a TOUJOURS un cadeau. Plus lourd le fardeau, plus gros le cadeau!
Ainsi, je vous souhaite, du plus profond de mon cœur, de trouver votre cadeau exceptionnel dans ce que vous vivez!